mercredi 11 janvier 2017

Le volcan #normand #LeHavre #SeineMaritime

 

Il est à l’embouchure d’un fleuve, une ville énorme au bord de l’eau qui la reflète avec ses maisons noires aux innombrables étages, ses usines, ses chantiers de construction et ses quais. Un ciel gris pèse sur les toitures et s’emmêle aux pointes des mâts : un ciel gris pèse sur cette ville que le soleil n’éclaire que de derrière les nuages. 
C’est là que je te conduirai : dans les brouillards du matin, tu respireras l’âpre odeur des adieux. Nous longerons les morutiers ancrés dans le port : ils sentent la saumure et le goudron. Il y a encore les sirènes qui sifflent et les chalands qui s’effacent sur l’eau grise qui les emporte, car le ciel et l’eau ne font qu’une morne étendue où passent, fantômes errants, des apparitions de rêve…
Ta mélancolie se lève avec les brouillards. Tu sais qu’ils sont éternels et saturés des tristesses de tous les voyageurs qui vinrent comme nous au bord de cette eau sale.

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